Le compositeur :

Après avoir entamé ses premières leçons de musique aux côtés de son père, Alireza Farhang poursuit des études de piano et fréquente l’université de Téhéran qui lui assure une formation en composition avec Alireza Machayekhi.

En 2002 il choisit d’approfondir ses études auprès de Michel Merlet à l’École normale de musique de Paris et il obtient ses diplômes supérieurs en composition et en orchestration. En 2004 Alireza débute le cursus de composition auprès d’Ivan Fedele au CNR de Strasbourg. Alireza a également l’occasion de travailler avec plusieurs compositeurs renommés. Il suit le cursus de composition et d’informatique musicale de l’IRCAM dans le cadre du programme européen ECMCT à Paris et à Berlin.

Sa musique est jouée par des ensembles de renom dans de nombreux pays.

L’œuvre :

Premier tableau :

Marie Ythier est une interprète très engagée dans la création. La musique de A capella lui doit beaucoup et résulte d’échanges fructueux entre l’interprète et le compositeur.

Chaque tableau de A Capella naît d’un geste. Le premier tableau se développe à partir d’un son de gorge assez proche de certaines sonorités répandues dans les musiques traditionnelles d’Europe de l’est ou même persanes.

Ce son, Marie Yhtier et Alireza Farhang l’ont trouvé ensemble. Il ne restait ensuite au compositeur qu’à tirer sur les fils de la pelote.

Deuxième tableau :

Quand un compositeur écrit une musique pour un soliste, on est vraiment dans le « sur mesure ».

Avant de se mettre au travail, Alireza Farhang a demandé à Marie Ythier de lui établir une liste de pièces pour violoncelle chères à son coeur et dans laquelle il est allé piocher quelques gestes pour se les approprier. Parmi ces pièces élues, la sonate pour violoncelle de Zoltan Kodaly qui a beaucoup marqué le compositeur, au point d’en reprendre un geste qui circule dans tout ce deuxième tableau de la suite.

Troisième Tableau :

Alireza Farhang a engagé il y a deux ans un authentique compagnonnage avec la violoncelliste Marie Ythier. A Capella signe leur deuxième collaboration après Zamyad, pour violoncelle et électronique.

A Capella met cette fois à nu le violoncelle et en lumière la chair, le grain du son de l’instrument. La matière sonore de A Capella a été définie conjointement par le compositeur et l’interprète, et si Marie Ythier est la dédicataire et créatrice de cette page nouvelle, elle l’inscrit déjà dans un répertoire à partager avec d’autres interprètes.

Quatrième Tableau :

Alireza Farhang est venu à la musique dans son pays natal l’Iran par le piano. Il a aussi joué des instruments traditionnels de la musique persane.

Aujourd’hui le piano est un instrument comme un autre dans l’atelier du compositeur. Il lui permet de garder une relation physique au monde des sons. C’est le violoncelle, instrument de coeur d’Alireza Farhang qui chante cette semaine dans nos Alla Breve. Marie Ythier a fait entendre au compositeur des pièces pour violoncelle qui comptent beaucoup pour elle : parmi ces pièces Dialogo, la sonate de György Ligeti, dont il reste quelques traces dans le quatrième tableau de la suite.

Cinquième tableau :

Marie Ythier et Alireza Farhang ont réfléchi ensemble aux couleurs et matières sonores de la pièce A Capella. Ils ont confronté aussi leurs sensibilités ; leurs racines ; persanes du côté du compositeur, indiennes du côté de Marie Yhier. Des inflexions indiennes de musique indienne apparaissent dans le cinquième tableau de la suite indiqué Cantabile, à la façon du sarangi.

Ce dernier tableau de A Capella est le plus chantant des cinq : Alireza Farhang l’a imaginé résonnant dans les murs d’une chapelle !